Dans la pêche à la mouche, le moulinet constitue essentiellement une réserve de ligne et un outil qui vous permet de bien ranger cette dernière. Il ne joue aucun rôle dans le lancer qui est assuré par la canne et la technique du lanceur. C'est donc la pièce de l'équipement que l'on peut le plus "sacrifier" en cas de budget serré.
En eau douce, il peut parfois néanmoins avoir un rôle lors du combat, soit par nécessité lorsque l'on recherche des poissons combattifs (gros salmonidés, carpes, silures...) soit par goût (certains pêcheurs aiment travailler le plus souvent possible les poissons au moulinet). Un frein doux et progressif est un atout même s'il est possible de ramener de très gros poissons à la main ou avec un moulinet muni d'un simple cliquet anti-emballement.
En mer un modèle robuste en métal traité anti-corrosion équipé d'un frein puissant s'avère souvent indispensable.
Les grands types de moulinets mouche sont :
• les moulinets manuels simples, parfaits pour toutes les techniques. Les mécanismes sont simples et fiables le plus souvent. Il en existe de toute sorte, à tous les prix.
• les moulinets manuels démultipliés, beaucoup plus rares et toujours haut-de-gamme. Très intéressants puisqu'ils permettent une récupération rapide de la ligne, ils sont peu nombreux sur le marché et d'un prix élevé. Leur mécanique est plus complexe et potentiellement sujette à plus de problèmes mécaniques.
• les moulinet semi-automatiques, très pratiques, qui permettent de récupérer la ligne rapidement en actionnant un levier à rappel. Leur mécanisme est assez complexe et ils ne permettent pas de travailler les poissons directement au moulinet.
L'important est de choisir un modèle adapté à vos besoins et à votre budget. Il n'y a pas de moulinet parfait ou universel !
Les critères objectifs essentiels à retenir sont la capacité (les lignes que le moulinet peut contenir plus éventuellement une ligne de réserve, le backing), le poids et le diamètre (qui influencera directement la récupération). Privilégiez les modèles "large arbor", à gros moyeux, aujourd'hui largement répandus, qui limitent grandement le phénomène de mémoire de la ligne (soie en "tire-bouchon") et qui offrent une bonne récupération.
