#Allez-y à L'INSTINCT
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#Allez-y à L'INSTINCT

 

            INTRO

 

L'année dernière, j'ai promis à mon jeune ami Maxime de l’emmener une semaine en lac avec moi. Problème, mes semaines de vacances sont déjà presque toutes programmées et il ne me reste plus qu'une semaine libre mi-juillet. Ce n'est pas la meilleure période pour la pêche et c'était sans compter sur une météo caniculaire. Mais chose promise, chose due !

 

 

            CA SE PREPARE 

 

Nous sommes début juin lorsque je décide d'aller faire le plein au magasin. Dans 90% de mes pêches, je pars accompagné de mes bouillettes fétiches les STARBAITS Performance Concept  SIGNAL. Elles sont pour ma part un véritable aimant à gros poissons et sont à l'origine de tous mes records. Mais cette fois-ci ma commande sera composée de Signal et de quelques kilos des toutes nouvelles Performance Concept GARLIC FISH. J'ai pour habitude de « tester » les nouveaux produits que j'utilise sur des plans d'eau proches de chez moi, mais cette fois-ci mon emploi du temps ne me le permettra pas et je ne me fais pas trop de bile. Toute la gamme performance a déjà fait ses preuves sur tous les lacs et partout en Europe. J'ai choisi d'utiliser des GARLIC FISH pour cette session car j'ai décidé d'emmener Max sur un lac de plaine assez vaseux et j'ai lu pas mal d'articles sur les effets de l'ail dans la composition des bouillettes.  Certains tests montrent même que les carpes peuvent aller chercher sous plusieurs centimètres de vase un appât trempé dans de l'huile essentielle d'ail pure. C'est donc instinctivement que j'ai choisi d'emporter avec moi quelques kilos de Garlic.

 

 

            CA NE SENT PAS BON  

 

Nous arrivons vite début juillet et me voilà parti avec ma compagne sur le DER pour une session catastrophique. Les températures dépassent les 40°C, la navigation des écoles de voile rend la pêche difficile la journée et en 6 nuits je ne totaliserai qu'une seule carpe. Avec ma compagne nous décidons d'écourter la session et de partir 24 h plus tôt. Le réveil est programmé à 5h du matin car la chaleur est insoutenable et nous devons remballer à la fraîche. Une fois rentrés à la maison, je passe un coup de fil à Maxime puisque nous devons décoller 3 jours plus tard. Pendant notre conversation je le préviens que vu les conditions météo la pêche risque d'être compliquée et qu'il nous faudra sûrement un miracle pour prendre une carpe.

 

            C'EST PARTI 

 

L'heure du départ est arrivée et quelle ne fût pas ma surprise au réveil de découvrir des températures douces. Le thermomètre annonce 23°C c'est une bonne chose pour nous et surtout pour la pêche puisque les prévisions sont les mêmes pour toute la semaine. Nous arrivons vers midi sur le lac, et là, nouvelle surprise, il n'y a que 4 équipes sur tout le plan d'eau. On charge rapidement les zods et nous voilà partis sur un poste situé sur une aile d'un secteur de nuit. Le campement est rapidement en place. Il est temps de partir en repérage sur l'eau, l'utilisation de l’écho sondeur sur ce type de lac est obligatoire car il y a très peu de spots et le fond du lac est recouvert de vase sur sa totalité. Ce que je cherche c'est une différence de texture. Ici la vase est plutôt molle, le plomb s'enfonce toujours de quelques centimètres surtout dans les zones les plus profondes. Lors de notre repérage nous arrivons sur une zone avec 4,50 mètres d'eau et nous voyons sur l’écho pas mal de particules en suspension entre 0 et 50 centimètres du fond. Je suis persuadé qu'un ou plusieurs poissons sont en train de fouiller dans la zone. On décide de placer un repère dans le secteur et lorsque le plomb touche le fond celui-ci ne s'envase pas, le substrat est dur et compact. J'en suis sûr les carpes s'alimentent bien dans le coin et ce sont elles qui font apparaître les couches plus dures à force de retourner le fond.

 

            BIEN VU L'HELIX

 

L’après-midi de recherche se termine avec un autre spot prometteur lui aussi situé dans 4,50 mètres. Nous ne pêchons qu'à 3 cannes chacun donc nous allons mettre 2 cannes de chaque côté des repères et nous placerons les dernières cannes en tête chercheuse. J’utiliserai les GARLIC FISH et Max utilisera quant à lui les SIGNAL. Tous nos bas de lignes seront présentés en bonhomme de neige, c'est notre montage passe partout et ça nous permet surtout de poser délicatement notre esche sur le fond. Il est à peu près 20 heures quand nous sommes en train de tendre l'avant dernière canne. De retour sur la berge nous entendons un détecteur sonner ! C'est la première canne tendue qui déroule déjà et c'est la canne posée sur ce que nous avons interprété comme des fouilles de carpe. Je pars à toute vitesse sur le fish.  Arrivé à l'aplomb je commence à tracter le poisson qui m'offre un combat interminable. C'est au bout d'un quart d'heure que j'arrive à glisser une belle et massive commune dans l'épuisette. Je n'y crois pas, ça pêche depuis moins d'une heure et j'ai déjà pris une carpe et quelle carpe puisque la pesée nous annonce un peu plus de 25 kg.

 

            ON PREND LES MEMES ET ON RECOMMENCE

 

On termine de tendre la dernière canne et celle qui vient de dérouler. Vers 21h30 tout est à l'eau. C'est autour de 3 heures du matin que ma centrale me réveille. La même canne redémarre et cette fois c'est une miroir d'un poids moyen qui vient nous rejoindre. Les deux jours qui suivent se ressemblent puisque j'enregistre 2 à 3 départs par tranche de 24 heures. Toutes les touches sont faites sur la même canne et Maxime n'a toujours pas ouvert son compteur il est temps pour lui de changer de stratégie. On décide de repartir sur l'eau et de trouver un autre endroit où les carpes sont susceptibles de s'alimenter. On est à une trentaine de mètre d'un de nos repères quand on aperçoit sur mon HELIX 7 une scène qui nous rappelle étrangement celle que nous avions vu le premier jour sur le spot où j'ai enregistré tous mes départs. Maxime décide de pêcher cette zone pour la nuit qui arrive en remplaçant ses SIGNAL par des GARLIC FISH puisque les carpes ne semblent pas y rester indifférentes.

               

 

            IL ETAIT TEMPS

 

La nuit tombe, on décide de regarder un film avec Max. Il est à peu près 23 heures quand sa canne fraîchement replacée démarre. C'est déterminé qu'il prend sa canne en main et que nous partons en direction du poisson. Le combat dur quelques minutes et la voilà enfin ! Une belle miroir dans la moyenne. Maxime décide de mettre la belle au sac et de faire les photos de son premier fish de grand lac le lendemain matin. Après une bonne nuit de sommeil et les photos du poisson faites Max m'annonce qu'il va naturellement insister sur ce nouveau spot car on est à l'avant dernière nuit de notre session et il compte bien encore en profiter un peu. Toutes nos cannes sont replacées avant la nuit et c'est de nouveau vers 23 heures que sa canne déroule. Cette fois-ci, le combat est plus intense. On pense même à un silure, quand tout à coup on aperçoit une belle commune bien nerveuse. Une fois la belle dans l'épuisette je constate rapidement qu'elle ne doit pas être loin des 20 kilos. De retour sur le bord je dis à Max que je pèse le poisson mais qu'il ne regarde pas l'écran car c'est une surprise. La pesée annonce 19 kilos c'est son nouveau record. Il est aux anges et pense déjà à la séance photo du lendemain. Mais avant, il va falloir retendre la canne et aller se reposer un peu. Nous sommes bien endormis quand 3 heures plus tard sa canne redémarre pour cette fois-ci lui offrir une belle petite miroir. Pour nous l'objectif est atteint et ce qui se passera la dernière nuit ne sera que du bonus.

 

                

 

            CA SE TERMINE COMME CA A COMMENCER

 

Nous voilà arrivés au vendredi matin, on se réveille et on prend notre dernier petit déjeuner sur le lac histoire de reprendre quelques forces puisque pour cette dernière nuit j'ai repris deux poissons. On termine la séance photo et il est temps pour nous de tirer les conclusions de cette pêche. Pour ma part, toutes mes captures ont été faites sur le spot trouvé en début de session et pour Max c'est sur le secteur trouvé en milieu de semaine. Dans les deux cas les spots se ressemblaient (même couche d'eau, même substrat et même comportement des poissons observés à l’écho). Toutes nos prises ont été faites grâce aux GARLIC FISH et je suis persuadé que le fait de les avoir utilisées sur ce lac a eu un impact sur la rapidité et le nombre de nos touches. De plus, l’écho sondeur nous a permis de localiser les zones où les carpes s'alimentaient. Une chose est sûre pour cette session il aura fallu allier la technologie à notre instinct !

 

Anthony RAMOS